Par Normand Boucher
Cahier 04-17 – Automne 2005 – 163 pages
[Extrait p. 154] Sans nous lancer dans une illustration statistique détaillée, il faut remarquer que la région se distingue entre autres de l’ensemble québécois dans deux domaines, soit la scolarité et le niveau de détresse psychologique de ses habitants. En effet, on observe que ces deux dimensions sont plus élevées que pour l’ensemble de la population québécoise. Ces particularités sont les mêmes chez les personnes ayant des incapacités, chez qui on retrouve un niveau de scolarité ainsi qu’un niveau de détresse psychologique plus élevés que dans l’ensemble de la population ayant des incapacités au Québec. Toujours pour les personnes ayant des incapacités de la région, les données tirées de l’EQLA révèlent, entre autres, qu’elles sont plus nombreuses à déclarer vivre des situations de désavantage et de dépendance que celles de l’ensemble du Québec. Elles sont également plus nombreuses à vivre sous le seuil de pauvreté et à vivre seules en plus d’être aussi plus insatisfaites de leur vie sociale que celles de l’ensemble du Québec (OPHQ, 2003). En dépit de leurs limites, ces données nous permettent de tracer le contour social de la population ayant des incapacités dans la région de la Capitale-Nationale. Il ne faut cependant pas se figurer qu’elle est homogène tant au plan de sa composition qu’à celui de l’organisation des services.