Par Sylvie Cloutier
Cahier 04-18 – Août 2004 – 118 pages
[Extrait de la conclusion p. 106] La région de la Chaudière-Appalaches se caractérise par une main d’œuvre moins qualifiée que l’ensemble du Québec, à savoir 77,5 % comparativement à 83,3 % pour l’ensemble de la province. Ceci s’explique, en partie, par les secteurs d’activités tels l’agriculture et les PME qui exigent moins de main d’œuvre spécialisée. Malgré cette proximité, les effectifs médicaux peuvent être comparés à ce que l’on retrouve en régions éloignées. Ainsi, pour l’année 2000, on retrouvait 138 médecins pour 100 000 personnes alors que, pour le Québec, ils étaient au nombre de 197.
Il existe également une disparité importante pour les personnes ayant une incapacité et qui doivent se déplacer pour occuper un emploi. En effet, 2,7 % utilisent le transport collectif ou adapté comparativement à 15,6 % pour l’ensemble du Québec.
Sur le plan éducatif, il n’y a aucune école spécialisée sur le territoire de la Chaudière- Appalaches. Ainsi, les déplacements nécessitent beaucoup de temps et peuvent en décourager plusieurs. Dans la région, 3,4 % fréquentent des écoles spéciales au primaire et 7,3 % au secondaire, comparativement à 17,8 % et 30,1 % pour le Québec. Cependant, selon l’OPHQ, pour les activités physiques et de loisirs, il semble que la région se démarque. En effet, quel que soit le type d’incapacité, la pratique d’activités physiques et de loisirs, est supérieure à celle observée pour l’ensemble du Québec.
Avant la création de la région de la Chaudière-Appalaches, les services étaient exclusivement dispensés dans la région de Québec. Les transferts financiers ont été réalisés graduellement. Ainsi, les services aux personnes ayant des incapacités restent à parfaire. La Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Chaudière-Appalaches concentre ses efforts afin d’obtenir une répartition équitable intrarégionale dans tous les secteurs d’activités (entrevues no 1, 2 et 3).