Par Jacques Caillouette et Ernesto Molina
Cahier 04-27 – Juillet 2004 – 181 pages
[Extrait p. 164] Tout au long de cette recherche sur les dynamiques locales et régionales de l’organisation des services pour les personnes ayant des incapacités en Estrie, nous avons tenté dans nos analyses de nous attarder particulièrement sur les points de connexion entre les différents acteurs sur le territoire. Nous avons appelé ces zones « grises » lorsqu’il y avait des chevauchements ou des ambiguïtés dans le rapport, « de partenariat » lorsque des collaborations et des ententes liaient les acteurs, « d’outil ou de mécanisme » lorsqu’il s’agissait, comme pour les plans de services individualisés, de dispositifs pour entrecroiser les interventions diverses.
Pour réaliser le travail de synthèse globale, nous avons choisi de dégager de nos analyses, en abordant dans un même temps l’ensemble du champ du handicap (la santé mentale, la déficience physique et la déficience intellectuelle), les thématiques suivantes : le lien du local au régional, la place du tiers secteur communautaire dans la gouverne du réseau, les partenariats interétablissements, le lien établissement et approches communautaires, les outils de construction des partenariats et l’hypothèse d’un paradigme de régulation partenariale.
En Estrie les services spécialisés à vocation régionale sont concentrés à Sherbrooke. Cette situation soulève le défi important de l’articulation du local au régional, c’est-à-dire de l’articulation des réseaux d’acteurs locaux à ceux des acteurs régionaux.