Mieux se connaître pour mieux agir: un portrait des associations en déficience intellectuelle
par
Mélanie Mailhot et Lucie Dumais
Cahier 08-09 – Octobre 2008 – 91 pages
Dans cette recherche, nous avons sondé un échantillon de membres actifs des Mouvements Personne D’Abord du Québec (MPDAQ), des organismes voués à la défense et à la promotion des droits de personnes ayant une « déficience intellectuelle ». Les données recueillies par questionnaire nous ont permis d’évaluer leur degré de participation dans leur Mouvement et leur perception de leur Mouvement mais aussi de questions et de problèmes divers. Les membres se sont également prononcés sur les préjugés envers les personnes déficientes et les droits qu’ils jugent importants. Par ailleurs, nous avons examiné dans quelle mesure leurs besoins étaient comblés en regard de services reçus dans les Centres de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) et les Centres de santé et de services sociaux (CSSS), les transports, le travail, le logement, la santé, etc. Les préoccupations exprimées par les membres traduisent le désir d’être plus autonomes sur le plan du travail et du lieu de résidence. Ceux-ci désirent occuper un « vrai travail, avec un vrai salaire », par opposition aux stages et aux ateliers de travail. À ce titre, un des dossiers où les Mouvements Personne D’Abord sont les plus actifs est celui du travail. Les personnes-ressources, qui fournissent un soutien aux membres et qui ont aussi été interrogées, ont souligné l’importance, pour les membres, de certains enjeux liés au travail, à la pauvreté et à l’endettement. Le sous-financement de certains organismes a été, enfin, soulevé par quelques personnes-ressources.