Bénéfices et limites des mesures d’activation de l’emploi et des services d’insertion professionnelle pour les personnes handicapées au Québec
Par Léonie Archambault
Sous la direction de Lucie Dumais et Yves Vaillancourt
Cahier 11-04 – Février 2011 – 40 pages
Au sein du groupe canadien de recherche sur « Pauvreté invalidante/citoyenneté habilitante », notre équipe a choisi de porter une attention particulière aux mesures actives stimulant la participation sociale des personnes handicapées. Cet enlignement est en lien avec les travaux du LAREPPS des derniers dix ans sur l’insertion sociale des personnes handicapées et sur le rôle du tiers secteur dans la production des politiques sociales. Par ailleurs, nos discussions pancanadiennes exigent que l’on examine de manière critique et nuancée les mesures actives et leurs retombées réelles sur l’amélioration des conditions de vie et financières des personnes.
La question sous-jacente au présent rapport est la suivante : l’emploi, s’il peut favoriser la participation citoyenne des personnes handicapées, peut-il aussi contribuer à l’amélioration des conditions financières pour ces dernières ? Pour répondre à cette question nous avons d’abord procédé à une recension des principales politiques et mesures (fédérales et provinciales) favorisant l’insertion professionnelle des personnes éloignées du marché du travail, en insistant sur les mesures dédiées aux personnes handicapées. Ensuite, pour en mieux saisir les impacts, nous avons effectué des entrevues auprès de représentants de trois Services spécialisés de main-d’oeuvre montréalais et, à partir de quelques scénarios fictifs, nous avons estimé les bénéfices et limites des mesures de sécurité du revenu liées à l’insertion en emploi. Pour terminer, nous avons proposé une analyse des enjeux micro et macrosociaux du développement des politique sociales des dernières années en lien avec l’action des acteurs sociaux et politiques au Québec.